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provincial très vif et désintéressé, s’est créé. Là sont établis, sur des données précises, les prix de séjour dans les hôtels, là sont préparés les itinéraires et organisés les services des voitures. On y délivre des billets de chemins de fer et de correspondances et des coupons d’hôtel. En un mot, Grenoble possède une association qui, gratuitement, épargne aux voyageurs en Dauphiné, en Savoie, et dans les contrées les plus voisines de l’Italie et de la Suisse, les embarras d’un itinéraire et les exagérations des guides et des hôteliers.

Ces efforts n’ont pas lardé à porter leurs fruits, la foule est accourue. Les chemins de fer ont compris que leur intérêt était d’aider aux efforts du syndicat : des services de voitures d’excursion ont été subventionnés ; partout où des routes et des cols relient une vallée à sa voisine, d’immenses breaks transportent rapidement, pendant l’été, les voyageurs de plus en pins nombreux, las des sites trop vantés, désireux de sensations nouvelles et d’une nature moins apprêtée.

Un progrès en amène un autre ; les capitalistes, frappés du mouvement qui se produit en Dauphiné, ont pensé qu’il y avait quelque intérêt à créer des voies de communication plus rapides dans ces pays où se porte la foule ; des projets de