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Les luttes de l’Algérie nous valent le Nectar de Mazagran. Sur un fortin moyenâgeux au-dessus duquel flotte, déchiqueté, le pavillon tricolore, les 123 « lapins » du capitaine Lelièvre font faire le saut à d’audacieux Arabes qui ont voulu gravir la muraille ; au sommet de l’étiquette, on lit : 123 contre 10,000. L’Algérie nous vaut encore le Schenik du soldat laboureur et le Zanzibar des Arabes.

Claude Brun fut-il de la pacifique garde nationale ? On pourrait le croire, car il n’a bientôt plus que des choses doucereuses, tel son loock pectoral, Eclegme aux fleurs cordiales confectionnée d’après les principes de Chimiatrie. Puis une foule d’inventions : la Crème aux Girofles, le Petit-lait d’Henri IV, l’Eau du chasseur et toute une série de « crèmes ». Mais la grande invention fut le China-China, qui montra, en 1834, une vue de Voiron et la légende : Reserat spiracula cuti.

Dix ans plus tard, Claude Brun ayant sacrifié au romantisme avec la Crème du Poète, saluait la polka nouvellement introduite en France. Un rapin échevelé, coiffé d’un énorme chapeau-tromblon, danse le cancan avec une grisette en un cadre de bal de barrière, et c’est la Liqueur à la polka.

Sous le second Empire on vit l’Élixir Garibaldi,