Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et trois ou quatre hommes, débris de la vieille garde, sont enfermés entre les lignes des Anglais et des Écossais. Le sabre levé, l’air lugubre, encore debout sur ses étriers, Cambronne répond aux Anglais : « La garde meurt et ne se rend pas. »

La Restauration prêta peu à l’inspiration de Claude Brun, mais ses sentiments libéraux se réveillèrent lorsque La Fayette parcourut le Dauphiné, ou se rendit en Amérique : les trois nectars de Washington, des Américains et des Mexicains marquèrent ces événements bien oubliés aujourd’hui.

Une flotte aux pavillons variés détruit, dans un combat acharné, une autre flotte au pavillon orné d’un croissant, qu’un incendie achève de détruire ; cela représente la bataille de Navarin.

La marine fut célébrée encore au moment de la prise d’Alger : le liquoriste voironais fit paraître le Nectar de la Marine. L’étiquette représentait un navire sous voiles prêt à défoncer les murs du fort de l’Empereur. La conquête était scellée par un soldat embrassant une bergère !

Claude Brun affirme de nouveau ses sentiments civiques par l’Eau de consolation. Les soldats de toutes armes, réunis autour de la colonne Vendôme, boivent le nouvel élixir. Presque aussitôt après, c’est le Nectar de la Charte de 1830.