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Le champ d’épreuves était large et commode. La butte était constituée par la haute berge terreuse de la rive droite de l’Isère, les boulets franchissaient le cours d’eau pour aller s’enfoncer dans le sol. De vieilles gravures représentent ces expériences, les canons sont des jouets d’enfants auprès de ceux usinés aujourd’hui au bord de la Touvre.

L’aspect d’abandon de la fonderie de Saint-Gervais est navrant. L’usine fut un modèle, jadis, par son ensemble et son outillage ; elle passait pour la plus belle de ce genre. On citait comme un tour de force ses « bancs de forerie » qui foraient un canon en 60, 80 ou 90 heures. Nous sommes loin de tout cela, aujourd’hui !