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base un peu renflée, discrètement plissés et de teinte très claire.

La franquette, au contraire, variété appelé corne en Périgord, est longue, étroite, elle a la pointe très aiguë et piquante.

La troisième variété est la parisienne ; elle est plus courte, plus renflée, profondément ridée et gravée, la teinte est plus sombre

Telles sont les trois espèces de noix qui se partagent les faveurs des amateurs de dessert ; la plus belle de forme, de taille et d’aspect est incontestablement la mayette.

Par la culture raisonnée de la noix de dessert, les habitants du Bas-Graisivaudan sont parvenus à ne pas souffrir de la diminution de la consommation des huiles. On sait que l’huile de noix, si elle a conservé ses fervents, bat un peu en retraite devant l’invasion de l’huile d’olive ou plutôt de l’huile de graine de coton, vendue sous le nom d’olive dans une grande partie du monde. Cependant, le goût de l’huile de noix se maintient dans quelques régions ; Tullins et Vinay ont des débouchés considérables en Suisse pour le produit de leurs presses. L’industrie de l’huile se maintient donc, complétée par le colza, dont l’huile fournit aux fritures du Dauphiné et du Lyonnais leur âpre senteur.