III
LA NOIX DE GRENOBLE
Moirans. — le Bas-Graisivaudan. — Dans les noyeraies. — Mayette, Franquette et Parisienne. — Le paysage de Cras, Stendhal et La Bruyère. — La fonderie de canons de Saint-Gervais.
Au delà des usines de Paviot, qui ont formé, depuis Voiron, un chapelet ininterrompu, la Morge continue encore à faire mouvoir des turbines ou de hautes roues. Parvenue à l’entrée de la plaine, elle va désormais couler avec une pente insuffisante ; aussi, l’industrie s’est-elle empressée de s’établir près des dernières chutes. La petite ville de Moirans en a profité, ses fabriques sont les dernières de l’active rivière.
Moirans a la bonne fortune d’avoir deux chemins de fer et de communiquer facilement ainsi avec Valence, Grenoble et Lyon, mais on a placé la gare un peu trop loin du centre, dans les plaines, plantées de mûriers, qui marquent l’entrée du Bas-Graisivaudan. Par un chaud soleil le