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est fort intéressante. Au delà commence la petite ville de Moirans, dont les industries sont similaires. La nuit venait, je n ai pu m’y rendre aujourd’hui ; de même, je n’ai pu visiter encore l’établissement de liqueurs de la Grande-Chartreuse et les distilleries fameuses de Voiron. Je ne manquerai pas de le faire avant d’aller revoir le célèbre couvent.

On comprend que cette activité, si grande pour une ville de 12,000 habitants à peine, ait donné à sa population espoir en des destinées plus brillantes encore. C’est à cela sans doute que l’on doit la création de l’École nationale professionnelle où l’on prépare les candidats aux écoles d’arts et métiers et des mécaniciens de la flotte, — et où l’on donne une instruction industrielle sérieuse aux jeunes gens de la région. Cette école n’a de similaire jusqu’à présent qu’à Armentières et Vierzon.

Fondés en 1886, l’école a végété jusqu’en 1890, mais, à partir de cette époque, l’affluence est devenue très grande. Pendant l’année 1894 il y avait 540 élèves ; le nombre des internes dépassait le chiffre prévu ; il ne restait place que pour 100 non veaux externes.

Voiron a bien fait les choses, elle a donné un terrain de 3 hectares situé sur la route de Voreppe,