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par des sources et déjà utilisée pour l’irrigation. À gauche, entre deux superbes crêtes rocheuses, s’arrondit le col de l’Arc, ouvert à 1,743 mètres ; il doit son nom à sa forme régulière. Rempli de neige, il est impraticable en ce moment.

Près de chaque hameau, des troncs écorcés de sapin attendent l’expédition à Grenoble, ils y seront formés en train sur l’Isère ou expédiés par le chemin de fer.

On traverse la Bourne au pont des Aniers, en vue du mamelon sur lequel apparaît le Villard-de-Lans, au pied de crêtes, noires de sapin ; quelques minutes après on atteint la place du bourg.

C’est le seul nom qui convienne à ce chef-lieu de canton appelé à un grand avenir comme station d’été. Dans ce Dauphiné si riche en beaux sites, le Villard-de-Lans répond le mieux par son altitude, ses prés, ses vallées, ses bois à l’idéal du séjour estival. Bâti à 1,100 mètres, bien au-dessus des torrents où se forment les brumes, entouré de superbes forêts, ayant dans son voisinage les majestueuses montagnes de la Grande-Moucherolle et les gorges superbes de la Bourne, il se transformera rapidement quand le chemin de fer projeté le reliera à Grenoble. Dès maintenant il reçoit d’assez nombreux touristes, Lyonnais et Greno-