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à ce que les deux cours d’eau principaux du massif naissent au pied du mamelon sur lequel Lans est bâti. De là on ne voit pas entièrement le massif des Quatre-Montagnes ou Montagnes de Lans ; mais on découvre en entier, jusqu’à la Grande-Moucherolle, l’immense chaîne calcaire qui, de ce côté, domine la vallée à 800 ou 1,000 mètres d’altitude et, du côté opposé, commande à près de 1,800 mètres le cours du Drac. Les Quatre-Montagnes, dans le langage local, semblent d’ailleurs indiquer plutôt le territoire de quatre communes : Lans, Villard-de-Lans, Autrans et Méaudre, ces deux dernières dans une vallée très fermée formant deux bassins distincts.

La route ne dessert pas Lans, elle passe à près d’un kilomètre du bourg, au hameau de Jaume. De là, on distingue nettement l’église, dont la façade neuve se détache au milieu des toits rouges ou gris. La vallée, dans laquelle on a pénétré par le seuil insensible où divergent les eaux du Furon allant au nord et celles de la Bourne descendant vers le sud, est d’un aspect très alpestre et fort riant malgré la neige couvrant encore les pentes. Les hameaux sont nombreux et bien disposés, les cultures assez étendues, mais les prairies dominent ; elles sont un peu marécageuses ; là se forme la Bourne, sinueuse et limpide, sans cesse accrue