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bien que Sassenage n’en produise point. Le plateau terminal atteint 945 mètres, il est fort rocheux et pierreux. On ne s’expliquerait guère comment le plus grand centre de la vallée a pu s’y établir, si on ne savait que la Chapelle fut une ville romaine ; or les Romains choisissaient de préférence ces sites dominateurs d’où ils pouvaient surveiller le pays. Du reste, une petite montagne abrite la Chapelle de la « bise », vent du nord très glacial, non moins insupportable que le mistral.

La Chapelle possède encore les ruines d’un château. Ce bourg, bien bâti, d’aspect riant, deviendra sans doute un centre d’excursions. Les environs sont superbes et la grotte des Ferrières, remarquable par ses stalagmites, attire les visiteurs.


J’ai dit adieu à mon cocher, il retournera cet après-midi au col du Rousset avant de descendre à Die ; je veux faire à pied la route de Pont-en-Royans par les gorges de la Vernaison.

Quelle joie de marcher à ces hauteurs, en des montagnes, d’ici modérées, mais si formidables vues de la plaine. La route monte, descend, contourne les mamelons et enfin atteint de nouveau la Vernaison devenue très abondante grâce