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Buech, un des plus terribles torrents des Alpes. Le chemin de fer quitte la Chauranne à Saint-Pierre-d’Argençon, bâti en un bassin présentant un peu plus de verdure ; des lambeaux de terre bien cultivés, verte de prairie, montrent ce que pourrait être ce pays si l’on éteignait les torrents.

Le train descend rapidement sur une longue pente de 20 millimètres par mètre ; il semble fuir au sein de ces montagnes grises. Enfin, voici l’importante gare d’Aspres-sur-Buech où l’on rejoint la ligne de Grenoble à Veynes qui se bifurquera plus loin, une branche allant sur Gap et Briançon, l’autre sur Aix et Marseille[1].


Ma course est achevée ici, je suis venu coucher à Veynes pour prendre, demain matin, le train qui me ramènera à Livron. Il me reste encore à visiter la forêt de Saou, je rentrerai ensuite à Die pour faire l’ascension du col du Rousset et descendre à Pont-en-Royans par le Vercors.

  1. Cette grande voie de montagne et la région des Hautes et Basses-Alpes feront en partie l’objet de la 10e série du Voyage en France.