Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

formé le lac supérieur ; on a dû percer un des blocs au moyen d’une galerie pour vider le bassin, la Drôme s’en échappe avec violence et tombe de cascade en cascade d’une hauteur de plus de 40 mètres. Ce site magique est comme la scène d’un théâtre antique. En face, un immense hémicycle de montagnes sévères, cachant quelques verdures et un village dans leur pli, ferme l’horizon.

Le chemin de fer et la route décrivent un grand lacet pour atteindre le plan de prairies mouillées qui a remplacé les deux lacs supérieurs. Le dessèchement, loin d’être achevé, a été entrepris à la veille de la Révolution par les Chartreux du célèbre couvent de Durbon. Au delà des anciens lacs, lorsque la voie a dépassé la station de Lesches-Beaumont, on atteint les montagnes schisteuses,