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moins le paysage que les travaux extraordinaires accomplis pour le tracé de la ligne : ils s’harmonisent à merveille avec la vallée bordée de hautes montagnes schisteuses et à chaque instant barrée par les talus de déjection des torrents.

Beaucoup d’ouvrages d’art et de ponceaux, dans cette partie de la ligne. Parmi ces nombreux travaux figurent deux grands ponts métalliques : le plus important, celui de la traversée de la Drôme au claps de Luc, a son tablier à 44 mètres au-dessus du thalweg de cette rivière, formé de quatre travées en acier indépendantes, de 51 mètres de portée chacune.

« Dans la partie comprise entre Luc et le souterrain du col de Cabre, la ligne traverse des terrains marneux et détritiques, dans lesquels, dit le rapport des ingénieurs, se sont produits des écoulements considérables, notamment à Beaurières et à Baritel. Ces mouvements de terrain ont nécessité des travaux de consolidation d’une très grande importance et même un changement de tracé sur une longueur de 940 mètres, pour passer complètement, en souterrain, certaines parties trop ébranlées et dans lesquelles les travaux de consolidation exécutés, avec approbation ministérielle, avaient été reconnus inefficaces ou insuffisants.