Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Die, de tous les points de la vallée, dans une belle usine dont le Meyrosse fait mouvoir les machines. Les vieux arbres sont débités en lames minces comme de fort papier et envoyées ensuite dans le monde entier. Mais cette industrie souffre des représailles commerciales de l’étranger, les droits élevés mis à l’entrée des feuilles de placage ont poussé les marchands de bois d’Angleterre et des pays du Nord à venir enlever chez nous les noyers en grume. Jadis on n’achetait de placages que dans nos Alpes et dans le Caucase ; pour cette dernière provenance Marseille était le grand marché, aujourd’hui Hambourg a supplanté ce port.

Die ne se borne pas à débiter les noyers, elle les utilise aussi pour la fabrication des meubles, la grande scierie possède de fort beaux ateliers où l’on produit l’ébénisterie de choix, grâce à des ouvriers habiles. D’autres établissements moins considérables produisent d’assez grandes quantités de meubles. Le chemin de fer a donné à cette industrie un assez vif essor.

En somme le mûrier, le noyer — jadis la vigne — font vivre Die, il faut y ajouter les pins des forêts du Glandaz dont les bourgeons alimentent les bains de vapeur des Sallières, très fréquentés aujourd’hui.