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cendent-ils un à un dans la ville basse où sont les moulinages de soie et les établissements publics, où les canaux dérivés de la Durance ont fait de la plaine caillouteuse une merveille de fraîcheur et de richesse agricole. Entre la ville et le chemin de fer les champs sont superbes.

La gare principale est assez loin de la ville, mais elle est importante ; là se détachent les lignes de Privas et de Briançon. C’est à ce nœud de voies ferrées que Livron, simple commune, doit d’avoir dépassé en population (4,261 habitants) son chef-lieu de canton, la ville voisine de Loriol (3,518).


La section de Briançon est récente, seul le petit tronçon de Crest, remonte à une date déjà ancienne. Il a été construit alors que les chemins de fer étaient rares encore ; mais Crest est une ville assez importante pour obtenir une voie ferrée. D’ailleurs, en cette partie, la vallée de la Drôme est large et plate, les travaux d’art étaient nuls.

Le paysage est très simple, mais la Drôme par ses îles de graviers lui imprime parfois un caractère d’abandon. Le puissant torrent fait pourtant la fortune des parties basses par ses eaux d’irrigation, elles ont permis de mettre en valeur les terres caillouteuses. De beaux vignobles submergés pen-