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le centre le plus important de France pour la fabrication des chaussures. Mais cette industrie n’a pas le caractère usinier qu’elle tend à prendre en Bretagne. La plus grande partie des ouvriers travaillent chez eux, ils vont chez le patron chercher la matière première et font le montage à domicile ; les fabricants se contentent d’avoir un petit atelier, avec des ouvriers de choix, pour faire le travail pressé.

L’industrie de la chaussure à Romans remonte à plus de trente ans. On faisait d’abord la galoche, mais peu à peu on a fait le soulier, celui-ci est l’élément principal ; Saint-Symphorien-d’Ozon est plus important aujourd’hui pour la chaussure à semelle de bois.

Trente-six fabricants se répartissent les 6,900 ouvriers de Romans. La production atteint près de 8 millions, les tanneries ont un mouvement d’affaires de 3 millions, le commerce des cuirs atteint 1,500,000 fr., les sabots et galoches comptent pour 550,000 fr. C’est plus de 13 millions pour le commerce de la chaussure sur les 18 millions de produits fabriqués à Romans et dans le canton.

Bourg-de-Péage a quelques fabricants, mais une autre industrie fait vivre la plus grande partie de la population, celle de la chapellerie. De tous