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spéciales, répondent à l’industrie agricole du pays ; pour l’élevage des vers à soie, le mûrier producteur de feuilles est à proximité de la magnanerie, le pressoir est à portée de la vigne, les noix, qui sont une des grandes récoltes, puisque la Drôme est le plus grand producteur de France, sont rapidement emmagasinées en attendant d’être décortiquées pour envoyer l’amande au moulin à huile.

Au delà du ruisseau de Grimaud, la plaine s’élève lentement ; la vigne alterne avec les mûriers et devient prépondérante aux abords de Chabeuil, au-dessus de la Véoure, joli torrent descendu des premières pentes du Vercors. La ville, jadis fortifiée, n’a conservé de ses défenses que le tracé d’un boulevard à-demi circulaire. C’est une bourgade aux rues étroites et tortueuses, trop dépourvue de monuments, mais assez active. Comme sa voisine Bourg-de-Péage, elle a plusieurs fabriques de chapellerie et des filatures où l’on dévide et mouline les cocons produits dans la plaine. Le commerce y est assez considérable, car les chemins du Vercors ont leur jonction naturelle en ce point.

Au delà de Chabeuil il n’y a plus de voie rapide de communication. Le petit chemin de fer doit cependant être prolongé par la base du Ver-