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D’ailleurs, la ville et son faubourg de Bourg ne sont pas sans usines, l’impression sur étoffes y est florissante, on imprime surtout le mouchoir de lin et de coton ; plusieurs manufactures importantes fabriquent des pâles alimentaires ; ici commence la production du suc de réglisse, industrie si méridionale, enfin c’est un des centres pour la filature de la soie[1].


Valence vit par sa plaine. Le vaste territoire compris entre le Rhône et le pied des monts du Vercors n’a que de rares vi liages et une seule ville, Chabeuil, dont la population avait fort décru depuis le commencement du siècle ; les beaux vignobles, qui tapissaient les pentes de la vallée de la Vécure, ont été fort éprouvés. Mais les eaux du canal de la Bourne et la reconstitution de la vigne ramèneront la prospérité. Il y a même un léger accroissement du nombre d’habitants. L’infériorité moderne de Chabeuil tenait aussi à son éloignement des voies ferrées, un tramway à vapeur la relie maintenant à la gare de Valence dont elle est, en quelque sorte, le faubourg. On a une idée suffisante de la plaine de Valence en

  1. La chambre de commerce évalue à prêt de 90 millions le montant des affaires dans le canton, dont 6,800,000 fr. fournis par la minoterie et les pâtes alimentaires.