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Renaissance ; malgré l’étroitesse des rues, l’ensemble et gai et animé. En somme, la ville mérite une visite, ses édifices religieux, la maison des Têtes, le pendentif, tombeau de la famille parlementaire des Mistral, le musée méritent une visite de quelques heures. Valence a surtout le beau décor du Rhône et des montagnes riveraines.

La progression de Valence est d’autant plus remarquable que la grande industrie ne s’y est pas implantée, même elle a subi le contre-coup des ruines accumulées dans la vallée par la catastrophe financière de Bessèges, qui a ruiné les hauts-fourneaux de la Voûte. Mais pour les centres industriels voisins : Tain, Romans, Bourg-de-Péage, Chabeuil, Soyons, pour une partie de l’Ardèche, Valence est restée la voûte maîtresse, celle où l’on se rend volontiers. Les conditions topographiques qui firent naître une cité gauloise près de l’embouchure de l’Isère et amenèrent les Romains à en faire un de leurs centres n’ont rien perdu de leur importance. C’est encore un marché considérable entre des régions bien diverses par leurs productions, leur climat, leur industrie. Le chemin de fer de la rive droite du Rhône, possédant une gare à Saint-Péray, reliée à Valence par un service incessant d’omnibus, a augmenté les facilités de rapports entre Valence et le Vivarais.