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rie ; un peu plus bas est une fabrique de papier de paille pour emballage. La vallée est maintenant bien plus profonde, la rivière se tord en méandres, une seule usine de soierie, assez considérable, et une taillanderie emplissent la partie la plus large, au Rivier d’Apprieu ; plus bas, une autre taillanderie précède le beau viaduc sur lequel le chemin de fer de Grenoble traverse la Fure ; ici, une des chutes d’eau de la rivière fournit une force électrique de 100 chevaux, qui est conduite aux grandes usines de Rives.

Cette petite ville, à laquelle on parvient par de longs détours, est le centre de la vallée ; c’est une grande rue en pente, large et assez animée, descendant à la Fure au milieu d’un fort beau site. Le rivière s’y accroît pour les eaux abondantes d’une grande source, formant la Fure de Réaumont, utilisée en partie peur les papeteries de la maison Blanchet frères et Kléber.

Bien que Rives renferme d’autres usines, cette grande fabrique de papier semble incarner en elle la ville entière, peuplée de 3, 000 habitants. La papeterie Blanchet frères et Kléber est la plus importante de France : elle n’occupe pas moins de 613 ouvriers dont 198 hommes et 418 femmes. Comme dans la plupart des papeteries de l’Isère, on fabrique surtout le papier de luxe pour lequel