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Goncelin est encore aujourd’hui animé par son rôle de gare pour Allevard, bientôt le tramway à vapeur de Pontcharra lui enlèvera cet élément d’activité[1], mais, pour les vrais touristes, ce sera toujours un des points de départ pour la visite de la haute et alpestre vallée du Bréda.

Dès la sortie de Goncelin, on domine le cours de l’Isère. On monte au flanc de belles montagnes par les vignes et les prés et, peu à peu, le Graisivaudan apparaît dans son ampleur, avec son infinie variété de cultures divisées par les vignes. Les noyers font comme une forêt dans ces campagnes plantureuses au milieu desquelles l’Isère trace un sillon étincelant. Sur l’autre rive, dominés par les bois, les terrasses et les escarpements de l’Aup-du-Seuil et de l’Alpette, les villages aux toits rouges et les villas se succèdent. Au fond de la vallée, vers Chambéry, se dressent les monts de Savoie en avant desquels est fichée la Dent-de-Nivolet. Au sud, apparaissent d’autres cimes décharnées, mais de bien fière allure, ce sont les monts du Villard-de-Lans. L’ensemble est d’une grandeur et d’une beauté sans pareilles.

La route pénètre maintenant dans un vallon et le Graisivaudan disparaît. On est dans un repli

  1. Ce tramway fonctionne aujourd’hui (1896).