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les guerres civiles de la Ligue a rendu célèbre. Il reste quelques débris du château.

Un autre château du Graisivaudan, celui de Tencin, de fort noble aspect est au-dessus de cette riche campagne couverte de vignes et de mûriers. Superbe demeure qu’ennoblit encore un parc, arrosé par de belles eaux tombant en puissante cascade. Il a été construit au siècle dernier par un marquis de Monteynard, dont les descendants le possèdent toujours, à la place du manoir féodal où vécut Mme de Tencin, mère de d’Alembert, dont le nom reste attaché au Graisivaudan ; c’est du couvent de Montfleury, près de Grenoble, qu’elle s’enfuit pour commencer sa vie aventureuse.

Le paysage, autour de Tencin est un des plus beaux du Graisivaudan, en vue de la chaîne principale de la Grande-Chartreuse et de la superbe terrasse de Saint-Bernard d’où s’épanchent d’étincelantes cascades. Sur la rive gauche, chaque combe offre comme perspective les éblouissantes cimes de Belledonne.


Un train allait passer pour Chambéry, je l’ai pris à Tencin et suis descendu à Goncelin, gros bourg sans intérêt, aux maisons grises bordant d’étroites ruelles dévalant au flanc de la montagne.