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vrait le lac pendant une grande partie de l’année, la prise d’eau se fait en syphon. Désormais régulièrement alimenté, le torrent descend, pendant cinq kilomètres, jusqu’au mas Julien, où il est capté dans une « chambre d’eau », et plonge à l’usine par une conduite en fer donnant une chute de 490 mètres.

Là ne s’est pas bornée la prise de force pour l’usine de Lancey ; un autre lac, le lac Blanc, séparé du Crozet par la chaîne de la Grande-Lance, recevant les eaux d’un bassin plus étendu, plus riche en glaciers et en névés, alimente un torrent plus abondant et plus régulier que celui de Lancey, c’est le torrent de Vars ; on l’a capté, puis, par une conduite en ciment longue de 3 kilomètres, ayant son origine dans une chambre d’eau, on a amené les eaux sur le versant de la combe de Lancey à un autre réservoir situé à la même hauteur de chute que la première prise ; de là, une conduite forcée amène l’eau à l’usine. Cette chute de 490 mètres donne une force de 46 à 47 kilos aux turbines, la perte de charge est seulement de 20 mètres. La force totale est de 3,000 chevaux.

Les constructeurs ont des visées plus grandes encore : on rêve d’amener les eaux du lac du Crozet au mas Julien par une conduite donnant une