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Au-dessous des taillanderies Bret, en vue du superbe mamelon qui porte les débris du donjon féodal de Clermont, berceau de l’illustre famille de Clermont-Tonnerre, se trouve la papeterie de MM.de Montgollier, appartenant à des membres de cette grande tribu industrielle dont le rôle est si considérable dans notre pays. Elle a été créée vers 1849 et n’a pas cessé de se tenir au courant de tous les progrès modernes. Cette papeterie, dite, de Guillermet, ne fabrique guère que des papiers de luxe. Son personnel est assez restreint, mais il offre une des plus heureuses agglomérations ouvrières de France. Chaque famille a un logement de trois pièces et un jardin ; au sortir de l’école les enfants trouvent aussitôt du travail dans l’usine.


La vallée, toujours suivie par la route sur laquelle courent les rails du petit chemin de fer de Vienne, est étroite et solitaire ; elle s’anime tout à coup à Bonpertuis, où se trouvent d’importantes aciéries fabriquant les aciers fins pour l’industrie de la vallée, c’est-à-dire pour la taillanderie. L’usine, très intéressante à parcourir, a été créée en 1842 par M. Gourju.

On croise la route de Voiron à Grand-Lemps et l’on quitte le petit chemin de fer à la Ravignouse ; là, sont installées deux fabriques de soie-