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notone ; aujourd’hui, la locomotive conduit rapidement au Bourg-d’Oisans, la gare est à l’entrée même de la ville. C’est une surprise, cette petite cité : on s’attendait à trouver un bourg de montagne aux rues étroites, noires et sales, et l’on rencontre une riante villette propre et vivante, où les hôtels sont confortables. Pour lui donner plus de charme, la Romanche s’en est écartée, traînant, au pied de la montagne de la Garde, ses eaux souillées par les schistes de la Grave. Une petite rivière, la Rive, traverse le Bourg-d’Oisans pour aller se jeter dans la Romanche ; c’est une des plus claires et des plus belles qu’on puisse voir ; elle naît d’une forte source non loin de la ville. Grâce à la voie ferrée, le Bourg-d’Oisans est en passe de devenir un des centres de séjour estival les plus fréquentés. Les environs immédiats sont charmants. Villard-Reculas, qu’arrose un des plus anciens canaux d’irrigation de notre pays, dérive du lac Blanc ; Huez, construit à 1,600 mètres d’altitude au sein de beaux pâturages ; la Garde-Châtelard, qui a établi des damiers de culture sur des pentes en apparence inaccessibles ; tout cet ensemble est très beau.

Maintenant, abandonnons le chemin de fer ; c’est par les grandes voitures d’excursion qu’il