Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IX

L’OISANS


Le vestibule de l’Oisans. — Papeterie de Rioupéroux. — L’ancien lac Saint-Laurent et le déluge de 1919. — Richesses minérales de l’Oisans. — Le Bourg-d’Oisans. — Hautes gorges de la Romanche. — Les premiers glaciers. — La Grave en Oisans. — De la Grave au Lautaret.


Col du Lautaret, juin.


Séchilienne est le vestibule de la grande vallée de l’Oisans : à gauche, d’immenses escarpements commandent l’étroit passage, 1,000 ou 1,500 mètres au-dessus de la rivière, roches tragiques d’où descendent de formidables éboulis, mais bien belles avec leur parure d’arbres verts qui ont crû dans tous les interstices. Pour éviter les éboulis, la route passe sur la rive gauche où elle suit les pentes de montagnes plus hautes encore, mais moins fièrement dressées. Ce sont les contreforts du Taillefer (2,861 mètres) et du Cornillon (2,500 mètres). De ce côté, quelques groupes de maisons ont pu s’établir ; le plus important, Gavet, est à l’entrée d’une énorme fissure par la-