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tion de refuser des baigneurs, le débit des eaux étant loin de faire face à tous les besoins. Mme de Gautheron mourut ; vers 1841, le comte de Saint-Ferriol, qui hérita de sa fortune, entreprit de nouvelles recherches ; elles amenèrent au jour des sources abondantes, le débit fut quinze fois augmenté et atteignit cinq mille hectolitres par jour.

L’établissement a naturellement pris une extension considérable. Les hôtels sont nombreux, de beaux magasins, de nombreuses villas font d’Uriage un des plus attrayants rendez-vous d’été du Dauphiné. C’est ce qui explique son succès et son caractère d’élégance. D’ailleurs, Uriage n’est pas seulement fréquenté par les malades, c’est un séjour très recommandé pour les enfants délicats auxquels la mer ne peut convenir ou dont les familles sont trop éloignées de l’Océan.

Naturellement, Uriage possède casino, cercle, salon et kiosque de musique. M. de Saint-Ferriol a fait du château un musée fort intéressant, ouvert chaque semaine aux visiteurs.

Mais le grand charme d’Uriage réside surtout dans ses environs. Ils se prêtent aux excursions pour tous les âges et toutes les forces ; les malades, les enfants, ont dans le parc, sur la route de Vizille, aux environs immédiats de l’établissement, des promenades ombreuses ; ceux qui sont