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effet, à la famille Casimir-Perier, mais ils doivent être acquis par le département qui y installera un musée dauphinois et un asile de vieillards[1]. Le cinquième président de la République y est rarement venu ; cependant, dans sa jeunesse, il y passa une partie de ses vacances. Les habitants de Vizille se souviennent encore de ce jeune homme à la figure sérieuse et pensive, qui, un livre à la main, parcourait à pas lents les allées bordant la « nappe », pièce d’eau transparente, où se déversent, par une belle cascade, les eaux de la fontaine de la Dhuys, pendant que son père, celui qui devait être le ministre de M. Thiers, pêchait des truites avec une habileté consommée. On eût bien surpris les Vizillois de ce temps-là, en plein second empire, après Solférino, en leur disant que ce grave jeune homme serait un jour président de la République.

Le château est d’une grandeur et d’une majesté réelles ; ses hautes tours, son beffroi, ses escaliers monumentaux sont d’un puissant effet dans le paysage.

Le parc est un des charmes, le plus grand, de Vizille. Le mur construit par le connétable et qui

  1. Ces projets ne se sont pas réalisés, le château et le parc sont devenus la propriété d’industriels lyonnais.