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des maisons flamandes, c’est Pierre-Châtel. Un peu au delà, au sommet d’une côte, le paysage s’agrandit tout à coup ; les yeux sont attirés d’abord par les gigantesques falaises de la Grande-Chartreuse qui semblent planer dans les airs ; mais, bientôt, une nappe tranquille sollicite le regard le lac de Pierre-Châtel, jolie conque entourée de verdure dans laquelle se reflètent les hauts sommets du Thabor de la Valdens. La route côtoie le lac, masqué par une végétation touffue et que l’on quitte bientôt pour gravir le petit col de Saint-Théoffrey. Si l’on se retourne alors vers le lac de Pierre-Châtel, on aperçoit toute la Mateysine, elle semble se terminer au massif gigantesque de l’Obiou. On redescend, et le lac de Petit-Chat apparaît. De loin, les rives paraissent nues et géométriques, mais à mesure qu’on approche, le lac se fait plus gracieux, de petits golfes découpent les rives, de l’un d’eux sort un ruisseau qui, de chute en chute, va se déverser dans le Grand lac. On aborde celui-ci au village de Petit-Chat, dont la jolie chapelle de style ogival rayonnant attire un instant l’attention.

Mieux encadré que ses voisins, le Grand lac est plus pittoresque ; dominé par la haute et lourde masse de la Grande-Serre, couverte de pâturages, il est bordé de jolies collines bien cultivées, se-