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régions sont un débouché qui ne saurait être enlevé.

La mine de la Motte, présentant à la grande Draye un filon de cinq mètres d’épaisseur, est la plus belle mine de toutes les Alpes françaises ». Elle n’occupe guère que des ouvriers du pays, possesseurs d’une maison et de champs, à qui le travail de la mine assure l’aisance.

Le chemin de fer a bien modifié les conditions d’existence de la mine. Jadis, on entassait le charbon à la sortie des galeries et il était vendu sur place aux charretiers qui le conduisaient à Grenoble, à Vizille et dans les autres villes du pays où de véritables marchés au combustible s’installaient. Le commerce a bien perdu de ces mœurs primitives.

Au delà des usines de la Motte, la voie ferrée traverse, par un tunnel de plus de 1, 000 mètres, le col de la Festinière et atteint, à 925 mètres, le haut plateau de la Mateysine. On découvre alors cette belle plaine, encadrée de montagnes neigeuses sur lesquelles trône le majestueux Obiou. La voie ferrée court au pied du mont Sagnereau, dans les flancs duquel s’ouvrent les mines de Peychagnard. Des plans inclinés barrent la montagne et relient les galeries au chemin de fer qui transportera les charbons à l’usine de la Motte.