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à fabriquer ces petits boulets ovoïdes dont l’usage se répand chaque jour. Tout cela donne au petit village de la Motte-d’Aveillans une activité réelle.

Les mines de la Motte, l’usine de préparation des anthracites et des boulets et les mines de Peychagnard occupent 900 ouvriers, celles de Notre-Dame-de-Vaux en ont 100 ; il y en a autant à Pierre-Châtel et dans les autres mines, soit, en tout, 1, 200 ouvriers pour cet intéressant bassin.

Il ne serait pas impossible d’accroître la production sans les frais de transport fort élevés qui rendent difficile aux charbons de la Mure l’accès de Lyon et de la vallée du Rhône. La différence de largeur de voie ne permettant pas aux wagons du réseau de Lyon de monter-aux mines, il y a des opérations de chargement et de déchargement fort onéreuses ; à Saint-Georges-de-Commiers, le droit de transit s’élève à 60 centimes par tonne. Les charbons, soumis à un transbordement, s’effritent. Si l’on ajoute qu’il n’y a pas de tarifs spéciaux, on comprendra que la Mure ne puisse lutter contre le puissant bassin de Saint-Étienne et doive se borner à un étroit rayon. Il est vrai que l’importance de la ville de Grenoble, les nombreuses carrières de ciments, les fours à chaux et le chauffage hivernal dans ces hautes