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teindre, il faut traverser le haut viaduc courbe de Vaux, sous lequel passent des eaux jaunes. Cet ouvrage d’art est d’une élégance sévère, il s’harmonise à merveille avec le pays. Bientôt on aborde le premier viaduc de Loula, au-dessus duquel est jeté, plus sobre encore de lignes, le viaduc supérieur que l’on atteint bientôt ; il domine les bruyantes cascades du vallon de Vaux.

À la Motte-d’Aveillans, nous sommes au centre du bassin houiller, la gare est pleine de wagons prêts à former les trains qui iront à Saint-Georges-de-Commiers déverser leur contenu dans les wagons plus vastes de la Compagnie de Lyon. J’y reviendrai tout à l’heure, après avoir parcouru le petit tronçon, long de deux kilomètres, reliant à la Motte le village de Notre-Dame-de-Vaux et ses mines de charbon.

La vallée parcourue par l’embranchement est étroite et fraîche, c’est plutôt une combe entre des collines nues, mais où le gazon est semé d’intumescences noirâtres formées par les roches extraites du sol pendant les recherches d’anthracite.

Le village de Notre-Dame est à un millier de mètres de la gare, celle-ci ayant été créée pour desservir une mine voisine. C’est un grand, mais assez malpropre village, habité en majeure partie par des mineurs. L’anthracite forme, au-dessus