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franchir, on disposait des piliers intermédiaires. Au mont Jalla, cette dernière disposition était impossible et la portée devait atteindre 600 mètres en même temps que le poids de la charge devait représenter 1,000 Kilogr., si l’on voulait faire face à l’extraction. Je n’ai pas à entrer ici dans l’explication du système, voici le résultat : un voyage nécessite 3 minutes, chargement et déchargement compris, et la journée de 12 heures permet de descendra aux fours 150,000 kilogr. par jour.

De la gare d’arrivée aux fours, un petit chemin de fer conduit la roche. Ces fours, au nombre de 46 à la Porte de France, peuvent contenir chacun 60 mètres cubes. Le combustible est produit par les mines du pays, c’est L’anthracite de la Mure. 250 kilogr. de ce charbon sont nécessaires pour 1,000 kilogr. de pierre crue. Ces longues rangées de fours, les câbles porteurs, la teinte grise des bâtiments, les hautes roches voisines, donnent à ce site industriel un caractère bien particulier, contrastant avec la végétation opulente qui borde les deux rives de l’Isère.

La roche une fois cuite, ou n’a pas encore de ciment propre à employer. Il faut le moudre et le tamiser. La force motrice naturelle manque à la Porte de France, on a donc été amené à s’installer