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— Oh ! vous avez pu faire cela ! vous !!!

Il sent que les deux mains ont un élan pour lui échapper. Mais il les enlace plus étroitement. Même un instant, il ne veut plus qu’elle s’éloigne de lui… D’un geste dominateur, il les attire sur sa poitrine dans laquelle bat le cœur où elle est entrée souverainement, et d’une voix que l’émotion brise, il répète :

— Oui, j’ai fait cette tentative insensée… Et j’y ai compris que je ne voulais plus qu’une chose, vous obtenir, vous, mon amour, mon unique amour. Aujourd’hui, je vous jure que j’ai le droit de vous demander de vous confier à moi, pour les bons et les mauvais jours… Me croyez-vous ?… Guillemette.

Les lèvres closes, elle laisse son regard lire dans cet autre regard qui, elle en a la foi divine, ne lui mentirait pas… Alors, sûre de lui comme d’elle-même, elle tressaille, dans l’ivresse merveilleuse de celles qui se donnent ; et avec un mouvement délicieux d’enfant, cherchant l’asile des bras qui l’enveloppent soudain, elle murmure passionnément, sous les lèvres qui osent enfin toucher son visage :

— Oui, je vous crois, René… et je vous aime… Ah ! que je vous aime, moi aussi !

FIN