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VII


Le matin où, quelques jours à peine après son départ de Vevey, Lilian était, selon son désir, arrivée à Ballaigues, elle s’était sentie prise tout de suite de sympathie pour cet humble village de montagne ; d’abord parce que Robert Noris l’avait aimé, s’était plu à y venir travailler, lui en avait parlé plusieurs fois ; puis parce que le pays lui-même l’avait conquise au premier regard.

Une telle sensation de calme puissant se dégageait de cette solitude abritée, non encaissée, par les cimes du Jura, noires de sapins dont l’odeur parfumait l’air vivifiant !…