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îarques de son respect, et à la nation des preu- ves de son patriotisme.

M. le Président. Messieurs, le bonheur de ce )ur qui rassemble les trois ordres est tel que 'agitation qui accompagne une joie vive ne me isse pas la liberté d'idées nécessaire pour vous répondre dignement ; mais cette joie est une ré- ponse. Nous possédions l'ordre du clergé; nous possédons aujourd'hui l'ordre entier de la no- blesse. Ce jour sera célébré dans nos fastes. Il rend la famille complète ; il finit à jamais les di- visions qui nous ont tous mutuellement affligés. Il va remplir le désir du Koi, et l'Assemblée na- tionale va s'occuper, sans distraction et sans re- lâche, de la régénération du royaume et du bon- heur public.

M. le duc d'Aiguillon. Messieurs, en venant, il y a deux jours, nous réunir à l'Assemblée na- tionale, nous crûmes servir ia patrie ; nous obéî-

mes à l'impulsion irrésistible de notre conscience; mais un sentiment bien pénible se mêlait à la satisfaction que nous éprouvions d'avoir rempli ce que nous regardions comme notre devoir. Aujourd'hui nous voyons avec les transports de la joie la réunion générale qui faisait l'objet de nos désirs. Le bonheur de la France va être le fruit de cet accord unanime, et ce jour est le plus heureux de notre vie.

M. Bailly, président. Le jour de la réunion des trois ordres doit être un jour de réjouissance et de joie. Un moment si touchant pour nous ne doit pas être employé au travail. Je crois, en conséquence, que cette session doit finir là, et qu'il faut suspendre nos travaux jusqu'à mardi.

Après ces discours, MM. du clergé et MM. de la noblesse sont reçus par l'Assemblée avec de grands applaudissements. On crie plusieurs fois vive le Roi ! Ensuite la séance est levée, et remise au mardi 30 juin, neuf heures du matin.

FIN DES ÉTATS GÉNÉRAUX.