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AVERTISSEMENT

DE LA DEUXIÈME ÉDITION

Les Archives parlementaires se divisent en deux séries, l’une et l’autre en cours de publication.

Nous ne dirons rien de la seconde (1800-1860), sinon que, jusqu’en 1835, nous suppléons aussi à l’insuffisance du compte rendu officiel et que nous avons même encore à le compléter pendant la période comprise entre le 4 mai 1848 et le 2 décembre 1851, où il s’abstient de reproduire quantité de propositions de lois et d’amendements, régulièrement déposés, mais qui n’ont pas été lus en séance.

La première série, qui s’étend de 1787 à 1799, exige de très-grandes recherches. Pour trouver les documents (propositions, rapports et discours) imprimés à part, qu’il s’agit de placer à leur ordre, en tête, au milieu, ou sous forme d’annexes, à la suite des discussions, il faut recourir à des collections innombrables. La bibliothèque de la Chambre des députés en possède de très-importantes, entre autres celle dite de Portiez (de l’Oise), du nom de l’homme politique qui l’a formée, — laquelle ne renferme pas moins de 568 volumes in-octavo et de 46 volumes in-quarto. Mais il n’existe aucun recueil complet, pas même à la Bibliothèque nationale, où nous sommes loin de pouvoir toujours combler nos lacunes. Et quand la pièce tant cherchée est découverte, tout n’est pas fini : il faut souvent réparer une grave omission. Il faut trouver cette chose essentielle, la date, qui, dans ce grand travail de rénovation sociale, semble avoir paru une superfluité. Et parfois rien de plus ardu que la solution de ces problèmes chronologiques : il arrive qu’un orateur a traité plusieurs fois la même question, celle des assignats, par exemple. Or chacun de ses discours se trouve résumé en quelques lignes au Moniteur, et avec des répétitions forcées. Lequel choisir ? Impossible de prendre un parti, sans comparer les textes, sans les collationner avec le soin le plus scrupuleux, c’est-à-dire sans perdre un temps