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rsnxstrrss. 65t d’hui me dit assez tout ce que vous ferez encore, et tout ce qu’il y a en vous de sentiments nobles et généreux. ` Oui, jeune homme, laissez-moi vous dire en présence de cette grande as- semblée, que vous avez fait une belle action. Votre mariage est une belle œu- vre, digne de vous, digne de vos antécédents. Cette jeune femme, votre sœur adoptive depuis longtemps, cet te orpheline sitôt éprouvée, vous avez voulu la rendre heureuse, lui donner votre nom, la couvrir de votre protection, en un mot, et com'me vous `l’avez dit vous-méme, vous avez voulu achever l’œuvre commencée par vos parents. Vous avez bien fait, jeune ami, et tous ont applaudi à votre œuvre, tou s ont été profondément touchés, tous aussi, croyez·le, vous accompagnent de leurs vœux. _ Quoique jeune encore, vous avez déjà été éprouvé, vous avez été (devant Dieu on peut tout dire), vous avez été persécut é pour votre nom, pour votre qualité religieuse. Vous avez soutenu votre droit avec calme, avec dignité; vous avez lutté et vous luttez encore pour un principe, pour un principe, jeune époux, qui üniira par triompher, croyez-le; car la vérité et la justice, on peut les faire disparaître pour un moment, mais les anéantir, jamais. - Après la lutte, elles réapparaissent plus belles et plus brillante s. Continuez comme vous avez commencé, jeune époux; consacrez toujours votreplume et votre talent à la défense de ces principes éternels de justice et de tolérance ; vous recueillerez un jour le fruit de vos labeurs, ct vous se- rez heureux. ' Vous le serez surtout, jeune homme, dans votre maison, car cette jeune femme vous donnera tout le bonheur possible. Oui, jeune épouse, je dis avec vous et pour vous : a Ce jour, c’est Dieu qui l’a fait. » Vous êtes heureuse, je le comprends et nous partageons tous votre bonheur. Jeune encore vous avez été cruellement frappée. Un jour, vous vous étes trouvée seule, seule dans le monde. Dieu n’abandonne jamais les petits orphelins. Des hommes de bien se sont oecupés de vous, une bonne famille vous a adoptée pour sa fille ; vous avez été élevée avec les enfants de eette famille, vous avez partagé leurs jeux et leurs études, et aujourd’hui, je répète la les paroles que vous avez dites-vous- méme dansiune lettre où se reflète toute votre âme, aujourd’hui ces parents adoptifs sont vos parents, et l’a‘iné de leurs enfants, celurqui a toujours veillé sur vous et qui vous a toujours considérée comme sa sœur, est main- tenant votre époux, vetre époux devant Dieu et devant les hommes . C’est une grande faveur, jeune femme,·dlon t‘vous vous rendrez digne, et dont vous étiez digne d’ailleu rs. Votre conduite a toujours été c elle d’une bonne lille, douce, modeste, dévouée et reconnaissante. Aussi vous avez l’es- time et l’aü'ection de tous; cette belle assemblée qui vous entoure vous lc · prouve ; tous ces hommes honorables que je vois assister à votre fête, veu- lent partager votre bonheur, et vous accompagnent, dans votre nouvelle demeure, de leurs vœux et de leurs prières. Je n’ai pas besoin de vous dire : Consaerez-vous de cœur et d’àmc, à vo- tre époux, et donnez·lul le bonheur. Je sais que/y.ou ’avez pas d’autre

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