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tentures. 517 pendent les cinquante dernières années, histoire écrite pièces en mains, où la plupart du temps, ce sont les faits eux-mêmes qui parlent, histoire où nos plus grands orateurs, nos hommes d’État éminents, nos coreligionnaires les plus vénérés discutent et po- sent, après une lente élaboration , les fondements de ce que fappellerai volontiers le droit public des israélites français. Qu’on ne croie pas que l’auteur n’ait eu qu’à rassembler pure- . ment et simplement des piècesofflcielles et des textes de lois , ce serait déjà un pénible labeur dont il faudrait lui tenir compte, et une tâche d’une incontestable utilité accomplie avec une conscien- cieuse exactitude. Mais là n’est point tout le mérite de M. Achille Halphen; s’il acru devoir, avec une réserve qui ne prouve pas moins sa sagacité que sa modestie, laisser en général la parole ou aux événements ou aux hommes éminents qui les ont provoqués, il a su cependant mêler à ces pièces officielles le récit des faits in- termédiaires nécessaires à Pintelligence des faits principaux, ex- pliquer, dans la seconde partie de son livre, par des transitions habilement ménagées, la filiation et Penchalnement des délibé- rations et des décisions, et ajouter ainsi dans une mesure convena- ble,à l’u tilité de ses recherches, l’intérét du récit. Aussi avons- Bols un livre rempli d’animation et de vie, au lieu d’une sèche énumération de documents authentiques. Nous avons senti nous- mêmes, et les lecteurs de M. Halpben le sentiront comme nous, qu’à mesure que nous avancions dans la lecture de la seconde et la plus considérable partie de ce Recueil, nous nous v attachions davantage, notre curiosité se üxait sur cette histoire encore si mal connue de ceux qu’elIe intéresse le plus : des noms qui ont droit au respect de toute âme et à la sympathie de tout cœur israélite, mais qu’une vague et incertaine tradition nous avait seule fait connaître, nous apparaissaient alors sous leur vrai jour ; des hom- , mes véuérés parmi nous justitiaient en quelque sorte Padmiration qu’ils nous inspiraient instinctivement; des discussions ardaès, . qui ne sont pas toutes encore aujourd’hui résolues, s’éclsiraient d’un nouveau jour, par l’histoire exacte de leurs précédents; des Situations mal appréciées se dégageaientd’un milieu obscur et se revêtissaient à nos yeux d’une singulière netteté. Nous n’avions onvert ce livre qu’avec la conviction d’y trouver uu répertoire