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xsnasnrrxs. 571 corps de troupes qui assaillit Assera-Christos, le geôlier d’Amda, dans sa propre maison, Pégorgea et emmena Amda sur le Simen. Alors Gédéon, non-seulement prit l’imposteur sous sa protection, mais il fit tout ce qu’il put pour lui fournir des troupes. Amda se trouva bientôt à la tète d’une armée assez considérable pour quitter la montagne et aller tenter fortune dans la plaine, où il ravagea le territoire de Shavvada, de Tsalamat et de tous les pays d’alen·- tour restés fidèles à Socinios. Gelui·ci nomma alors Julius, son gendre, au gouvernement du Woggora, du Simen, de Waag et d’Albergalé, c’est-à-dire de tous les pays bas qui s’étendent des bords du Facazzé jusqu’aux frontières du Dembéa. Abram, ancien officier du roi, désirant arréter les progrès de la révolte, marche contre Amda et lui offrit la bataille; mais le courageux Abram perdit la victoire et la vie, ce qui en imposa tellement à Julius, que, sans vouloir hasarder davantage, il envoya dire au roi de ve- nir lui-méme, avec toute la promptitude possible, défendre cette partie de` ses États, où les affaires étaient presque désespérées. Aussitôt le roi prit la route de Woggora et joignit Julius à Shim- bralzugan. De là il descendit du pays de Simen et campa sur les bords du Toccer-Ohha, c’est-à-dire la rivière Noire. Puis il s’a- vança à Debil, et ensuite à Sabre, d’où il envoya un détachement de son armée pour attaquer Messiraba, l’une de ces montagnes que la nature a façonnées en forteresses, et où les sujets de Gé- déon se retranchaient. Messiraba fut prise et tous ses habitant; passés au fil de l’épée, ainsi que le roi l’avait prescrit. Ce premier échec découragea beaucoup les rebelles, car Mes- siraba semblait devoir étre imprenable: l’art avait, pour la forti- fier, ajouté à la nature, et l’on y avait mis beaucoup de provi- sions et de troupes. t ` Socinios attaqua ensuite la montagne d’Hochi et celle d’Amba- Za-Hamassé, dont les défenseurs furent traités c omme les pre- miers. X De là fe roi conduisit`son armée à Seganat; mais il y éprouva beaucoup de résistance. Malgré cela, cette montagne eut le sort · des autres. Gédéon lui·mème s’enfuit très-difficilement, et il ne dut son salut qu’à la bravoure de son premier général, qui, en combattant avec opiniâtreté, fut tué d’un coup de mousquet.