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1sutm¤· 545 Consistolrefisraéllte du Haubllhin recueillattde son coté de nombreuses sous- criptions auprm de nos corellgionnalres du 'Haut·-Rhin, pour fonder une école analogue à Colmar méme, où le besoin s’en était fait sentir encore plus qu’à Mulhouse; notre tache cn îfut considérablement amoindrie. Nous étions les premiers à nous féliciter de l’activité, des bonnes dlsposltions et du suc- cèsdu Consistoire. La création de notre école n’avait qu’on seul but, celui de tourner Plntellittcnce et les forces de notre jeunesse vers un travail ho- norable et de la détourner du traüc auquel l’ont condamnée les habitudes et les préjugés séculaires. ‘ · Nos coreligionnatres dela campagne, sans pouvoir être accusés d‘lndiffé·- rence pour notre école, instituée presque exclusivement à leur prollt, ne contribuaient à son entretien que dans des proportions très ·faibles , parce qu’on s’était habitué à la considérer comme un établissement local, créé par et pour Mulhouse seul. Nous sentions donc nous·meme le besoin de voir nos idées et nos travaux adoptés par le Conslstoire, afin de les rendre plus fami- liers. Dès le moment que nous avions acquls la certitude que le projet de fonder une école d’arts et métiers à Colmar était sérieux, nous fîmes taire en nous tout sentiment de rivalité; au contraire, des démarches furent tentées aupres du Consistoire, dans le but de travailler en commun à l’améliora- tion du sort de nos coreligionnaires; mais comme jusqu’a présent ces dé- marches sont restées sans succès, nous avons cru devoir réduire les propor- tions de l’école de Mulhouse. En effet, comme les plus grands besoins de notre jeunesse pourront désor- mais trouver satisfaction a Colmar, nous avons cru devoir réduire le nombre de nos admissions à 10 au lieu de 25, qu’elles avaient été jusqu’à ce jour, puisqu‘à l’avenir la plupart des ressources que nous fournissait la campagne, seront absorbées par les souscriptions qui viennent d’ètre recueillies parle Consistoire avec un si grand succès. Un concours pour Padmission de dix élèves nouveaux a eüectivement eu lieu le tâjuin dernier, et depuis le 15 juillet notre école fonctionne de nou- veau comme par le passé. Les mesures d’économie les plus strictes ont été prises afin d’assurer Pavenir. Une expérience de dix ans nous a démontré d’ailleurs la nécessité d’avoir en vue, comme cela convient dans tous les éta- blissements de ce genre, l’avenir autant que le présent. Une institution qu; n’a d’autres ressources que celles fournies par la générosité des souscripteurs, n’a jamais qu’une existence précaire, que le plus petit événement imprévu pentcornpromettre. ll est donc toejoun dîone sage direction de résumer une prüe des rusnurees disponibles en Ãllûllf de tliavenir. Aussi. tiüütte notre position tlnancière nous le permettra, nous nous occuperous de la création d’un fonds de réserve, qui, placé d’années en années, pourra devenir tôt ou tard le noyau d’un capital inaliénable, indispensable à la perpétuité de notre école. Nous espérons surtou.t.qne ]œle£S.nt viendront souvent gros- sir ce fonds de réserve, car, aujourd’l1ul que la société philanthropique du Haut-Rhin est légalement reconnue comme établissement d’utilité publique,