Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

[ttt attcntvss offrant pion et trait; s’étant laissé harceler quelque temps, il y ·al|a et gagna deux parties sur trois. Ilautomate, honteuxdé cette défaite, quitta bientôt la capitale pour essayer d’étonner le reste de l’univers; mais ayant perdu le prestige de son infaillibilité, il traîna encore quelque tempsjde ville en ville lereste de sa gloire monrante et disparut. (let automate était placé assis sur un piédestal; devant lui était une table munie de son échiquier et une autres chaise pour la personnequi voulait se mesurer avec lui. A chacune des quatre faces du piédestal, il y avait une porte, on ouvrait l ’une après l’autre au public pour luifaire Voir que personne ne s’y trouvait caché; on relermait, puis la partie commençait. Or, l’âme de l’automate pendant son séjour à P a ris, vous l’avr:z deviné, c’était mon oncle, qui, cédant aux pressantes sollicitations de Yinventeur de la mécanique et lui fais ant faire encore quelques perfectionn ements, s’amusa pendant quelque temps de l’ébahissement de ses contemporains. Mais ne voulant pas remplir longtemps un rôle au-dessous de sa dignité et • étouffant, ajoutait-il en riant, dans cette boitea secret, il y re- nonça bientôt. Il fallait se cacher alternativement dans les quatre angles, tandis que l’on ouvrait au public les portes qui laissaient voir les angles opposés. Tout étant refermé, il allumait une bou- gie et déployait un échiquier correspo n dant‘par un mécanisme a Péchiquier extérieur. Les coups d’en haut se répétaient à l’inté· rieur et la m ain de l"auton1ate prenait et jouait chaquie°pièce correspondante à celle que l’on jouait en bas ; puis poussant un ressort, on lui faisait dire ensemble ou séparément les deux seuls mm .üs‘cssaires, fun point prévenir de l‘att'aqu e au roi, liautrièi pour annoncer la victoire. Inutile de di re que le ijour où moni _ oncle se posa luit-méme comme adversaire, ce fut l’auteur du _ mécanisme, assez habile joueur luismème, qui conduisit la ma-— chine. — _ * - ‘ j ·· Enseignant, comme je··l’ai dit; la la-ngne allemande dnns‘tlIlÈ·=' g rents eattages, il apprenait également le français à de jeunes. I allemands-; centr-ci le prirent tellement en afi`ecti·on qu’ils Fe. supplièrçnt de prendre un ap-partentent un peu - plus cens idé=- rableetle manière qu’ils mtssmt tous loger auprès de lui et afin; de le quitter le moins possible. ll se laissa convaincre, et ce fut