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·l»5·l` nmrm r.n ·w.rrnn sr us 1'rcursns. ` . Peut·étre nous serions-nous mieux conformes à l’opinion de ceux de nos lecteurs pour lesquels les mots rabbinisme et obscu- rantisme sontdes synonymes, si nous avions mis en tête de cet ar- ticle : c Le Talmud ou lc: Éclipses; n mais nous avons déjà assez souvent eu l"occasion de déclarer que- nous ne partageons pas complétement cette opinion ; et de même qu`on ne pourrait pas me prouver que tous les obscurants Sont des rabbi ns, - à moins qu’on ne veuille faire de ce demier mot un nom générique et l‘é- tendre à tous les dispensateurs privilégiés dela parole et de la vo- lonté du Seigneur, —- de méme n’admettrai-je pas que tous les rabbins ont été ou sont des obscurants. Il est vrai qu’en voyant que d’une part le texte de la loi commence par ce mot sublime : c Que la lumière soit! n et que, d’autre part, le premier objet dont s’occupe le Commentaire ou le Talmud est l’office du soir, on serait presque tenté d’assigner à celui-ci le royaume des ténè- bres, comme à la première celui de la lumière. Mais ne pourrait- on pas nous objecter avec raison, qu’en présence de la recom- mandation faite par Moïse de s’occuper pendant la journée tout entière de l‘étude de la loi, force était à la Mischna et au Talmud de se rejeter sur la muit. Et, qui plus est, on pourrait nous défier de citer un autre culte que celui réglé par le Talmud, où la lu- mière joue un aussi g rand rôle, où elle éclaire le premier acte re- ligieux de l’entant comptant à peine une semaine d’existence, et représente l’âme quand elle a quitté le corps, quelquefois pen- dant toute une, année après la mort, où le plus saint des jours de la semaine, ce symbole du Judaïsme, fait son entrée à la clarté d’une lampe brillante et opère sa sortie à celle du modeste cierge de Habdalah. Voilà donc notre titre justifié. Autre chose est maintenant de mettre en rapport Talmud et éclipse, ou éclipse et Talmud. Mais entendons-nous bien : il y a éclipses et éclipses, comme il y a fagots et fagots. De nos éclipses d’aujourd’hui, bien enrégi- mentées, bien disciplinées, d’une exactitude comparable à celle des rois, arrivant et partant à l’henre militaire, servies à la minute