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rsnxtttrns. 439 lonté de l`Ètre suprème, telle qu’elle nous est révélée dans la loi et dans les prophètes? n Admettons qu ’à l'époque où tout israël était sous la direc- tion d`un sanhédrin légalement constitué, il était du devoir de chaque israélite de payer un tribut d`ohé issance implicite aux chefs de ce corps pour toutes questions de pratique. Mais ce tri- bunal n’existe plus; nous sommes, depuis quinze cents ans, sans chef risible; quelle raison peut·il y avoir de soutenir l’autorité de décisions humaines prononcées par des hommes qui ne sont pas juges de nos jours. (Dent. XVII, 9.) Les grands principes dela loi mosaïque sont restés partout les mêmes, mais il n’en a pas été de même des observances extérieures. Malgré l’horrenr avec laquelle on repousse toute mesure bienfaisante de réforme sous le prétexte qu’elle troublerait l’unité d`lsraël , il est de fait que dans la même ville les coutumes d’une partie de la population israélile diffèrent sensiblement des coutumes d`une autre partie. Il existe des différences importantes entre les observances des sy- nagognes allemandes et portugaises, et ces dernières diffèrent plus encore dans leurs coutumes de celles qui sont consacrées à la synagogue d’Avignon, et cependant l’unité d'lsraël n’a jamais sonll`ert de ces dissidences. >> La polygamie est aujourd’hui, dans notre partie du monde habité, un crime aussi horrible aux yeux de I’israélite que les crimes condamnés dans le Décalogue, et cependant les israélites de l°Égypte et de la Syrie n’ont aucun égard pour la décision cé- lèbre de Habana Gershon et de cent autres rabbins, sa ns que pour cela le reste d`lsraël les traite de schismatiques, tant il est vrai que les décrets émanant dans les temps modernes d‘nne autorité quelconque, n’ont point de force obligatoire pour toute la généralité d’lsraël.. .... » Comme israélites, qui ont à cœur la gloire de Dieu, nous sentons l’importance de détourner le coup fatal que l’ignorance' ou des no tions erronées ne peuvent manquer de porter à nos saintes institutions, surtout dans nn temps qui a pour caractère particulier de soumettre tout systèm e au creuset d’une sévère critique. Nous sentons que le jour est arrivé de rendre notre religion respectable non-seulement aux yeux du monde en gé- néral, mais, ce qui est bien plus important, aux yeux de notre communauté naissante, laquelle ne se payera pas de l’assurance insignifiante, pour ne pas dire absurde, qu`il faut révérer une coutume parce qu’elle est née dans des pays étrangers à nos mœurs et dans des circonstances totalement différentes de celles dans lesquelles nous vivons. n t L’orateur passe ici à l’examen de ce qu`était la synagogue dans son institution primitive, et après un tableau éloquemmeut tracé