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Isnainrrss. M5 dont les Juifs avaient si longtemps souüert. 89 ne tarda pas à les appeler dans la grande famille sociale. L‘Assemblée constituante se hâta de leur accorder le droit de cité, qu’ils avaient obtenu en Angleterre sous le long parlement. En même temps, et comme' pour s’associer à la grande réforme qui faisait tressaillir la vieille Europe, l‘Allemague, la Hollande, la Pologne et la Suéde ~ modiliaient leur législation en faveur des Juifs. Avant 89, les Juifs établis dans les Basses·Pyrénées et dans les Landes avaient leur communauté particulière représentée par une sorte de corps municipal composé de trois syndics, d’un trésorier et de treize notables ; les syndics étaient chargés de percevoir les impositions de leurs coreligionnaires, imposit ions qui s’élevaient au double de celles pavées par les autres habitants du pays. Un décret du 28 janvier 1790, sanctionné le9février suivant, en accordant aux Juifs tous les droits de citoyens actifs, fit disparaitre pour eux toute disposition exceptionnelle, et leur communauté se fondit dans la communauté des autres habitants. Depuis la révolution deî89, ils ont pris part à Padministration dela ville de Saint-Esprit, qui est restée leur séjour de prédilection :` ainsi, plusieurs conseillers municipaux, un juge de paix etle second adjoint y sont toujours choisis parmi les Juifs. Uéducation et Piustruction ont fait parmi eux de rapides P|'0Bl'è¤ sans doute, · mais on retrouve dans les famillesjuives les anciennes habitudes d’économie et de négoce. Aujourd"huiencore, les Juifs paraissent peu se soucier de faire de leurs enfantsdes savants, des littéra- tcurs ou des artistes, et de leur ouvrir la carrière des professions libérales. lls subissent bien l’inlluence d e la société polie et éclai·-— rée dont ils font partie; mais initiés de bonne heure aux opéra- tions commerciales , ils n’obéissent généralement qu’à une toute—puissante sollicitation, celle de s’enrichir, et plusieurs d’entre eux v réussissent, s‘il faut s’en rapporter au témoignage de leurs charmantes et somptueuses villas étagéea sur les bords de la Hire et de l’Adonr. La charité de cette population juive envers ses pauvres s’exeree avec une exemplaire sollicitude, et sa main, toujours ouverte, les accompagne en quelque sorte depuis la naissance jusqu’à la mort. On compte a Saint-Esprit, parmi les israélites, plusieurs