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rsnitrrns. 407 Il est vrai que là est le difficile, nous pourrions donc engager M. Péraux à tourner ses efforts dans ces deux directions, à es- sayer ses forces dans cette double lutte : mais nous préférons manifester hautement notre adhésion au principe qui termine son audacieuse réplique: pour l’homme, point d’autre maître que Dieu. _ Cette lutte et le langage de M. Wiseman nous ont rappelé qu’il y a quelque temps, le même prélaf, sollicité par des Israélites au- glais d’intervenir auprès du pape pour mettre un termp aux hon- teuses persécutions dirigées contre les Juifs de Rome, ne trouva pour leur répondre que les accents d’un langage hautain et dé- daigneux qui dissimulait mal la dureté d`utf refus positif : tant que le catholicisme pratiquera ainsi la charité, toutes ses asser- tions seront inefficaces etstériles : le protestantisme, là où il est puissant, en Angleterre, en Prusse, en Suède, n"est pas, à de rares exceptions près, plus équitable. La première loi de toute religion, c’est pourtant la tolérance : toute secte qui ne la pratique pas, qui ne la déclare pas haute- ment le premier de ses dogmes, confesse par là même qu’elle n’a pas confiance dans la puissance intrinsèque de la vérité, qu’elle a beso in de la force pour durer : pratiquer l’intolérance, c’est vouloir reprendre et corriger l’œuvre de Die`u qui a permis la diversité des opinions religieuses. En second lieu, nous ne pouvons qu’admirer les efforts des deux grandes communions chrétiennes qui se disputent nos âmes, tout en nous déclaran t chacune que nous sommes damnés ou damnables en adoptant les errements de la confession opposée: pourles mettre d’accord, restons nous-mêmes, mais en nous ré- formant, en nous améliorant. La vérité, c’est que nous seuls avons de tout temps maintenu intact le dogme des dogmes, le monothéisme; c’est que plus que tout autre, nous avons respecté la liberté de Pintelligence hu- maine, compris la condition de ses progrès, abaissé les barrières artificielles qui séparent, dans d’autres cultes, l’homme de la di- vinité. . Quant à l’efficacité de ces tournois théologiques, de ces luttes de prêtre à prêtre, nous ne croyons guère que la vérité en jail- `