Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

unnwrns. 339 - ' Nous pensons donc que M. le grand rabbin du Consistoire central renoncera à son projet de provoquer actuellement une délibération sur une mesure qu’il n’a pas interdite depuis plu- sieurs années et nous croyons même savoir que nos coreligion- naires du rite portugais, qui n’ont introduit l‘orgue que sur le vu de la profession de foi précitée et sur la connaissance qu’ils avaient que l’orgue fonctionne le sabbat et jours de fête sans opposition d’aucun rabbin, à Nancy, à Marseille et à Lyon, nous croyons, disons-nous, qu’ils continueront de se servir de l`or·· gue le sabbat et jours de fête. Nous ne pouvons nous empêcher de faire à cette occasion une observation dont on ne méconnaître pas la portée. La religion, telle que nous la pratiquons, est dans plusieurs de ses par- ties plutôt rabbinique que mosaïque. Aussi qu`est-il arrivé? c’est que plusieurs de ses dispositions sont tombées en désué- tude, que les réformes se sont faites d’une manière pour ainsi dire révolutionnaire. Citons-en quelques exemples : On sait avec quel scrupule ou veillait autrefois parmi nous à ce que la femme ne portât pas ses propres cheveux; les femmes ont commencé par porter de faux cheveux ou tours. Aujourd`hui, les femmes de plusieurs grands rabbins même portentleurs cheveux. Où v a·t-il un rabbin qui s’élève contre cette sage tolérance tout à fait conforme aux usages? Jadis aucun lsraélite observateur ne buvait de vin non préparé par un lsraélite; tout le reste était défendu sous le nom de nes- saeh. Combien d’Israé|ites à Paris et dans les grandes villes s’cn préoccupent actuellement? M. le grand rabbin du Consistoire cen- tral songerait-il à ramener les choses à leur ancien état? Non, et il fait _bien. Pourquoi alors défendre ce que vraiment la re- ligion ne défend pas? Faire dela musique d’ailleurs est non mais ce motif n’a pas de valeur quant à l’orgue; c’est ce dont le Rasta (ami) convient, Omch haùn, 338,4 pump; pgvpg pg 1341 rp; 'PU 917]; car aqfourd'hui nous ne somme: pas aptes à rlparer ou exécuter (nous·mémes) un imtruuœnt de musique. Mais, sans entrer ici dans de plus grands détails sur la question, s’il y nlieu ou non de permettre A un isrnélite de toucher de Yorgue. le jour de fête, ne nous occupons que de la _tlefcnse de_ faire fonctionner un non isrnéllte. T 1