tsnnsenrns. 280 il a le droit d’af'firmer que « les portes de l’enfer ne prévau- dront pa s contre luil » Ainsi la Synagogue, constamment séparatiste et campée sur la défensive, loin de recruter des adeptes, les a toujours accep- tés à son corps défendant; et d’autre part l’Èglise chrétienne, . sa fille aînée, s’est constituée en société militante et s’est faite la grande pourvoyeuse du prosélytisme. ' D’où vient cette tendance contradictoire? Pourquoi le Ju- daïsme répugne-t-il à la propagande, et le Christianisme la poursuit·il avec une si vive ardeur? Cette divergence s’explique , selon nous, par la nature même et l'origine des deux insti- tutions. 'L’institution juive est une ELECTION; l’ institution chrétienne est une INVASION. Israël est Penfant chéri de Dieu, i7N"'l1U* **1)::1 *52 , il cSt sa propriété exclusive , I'lL)JD •'7 ¤n‘·vn1—, il a été honoré de sa Fëvêlâiîûü dîfèüîê. MDN Tlllûw WNS ···D’ï1i'lR 5'IP D1? 17DtDf'l¤ il a du s’attachér a son Dieu avec Pardeur jalouse d’un protégé, ïavec la foi passionnée d’un adepte. Il`a dû se serrer étroitement, Het dejour en jour davantage, autour de l’arche sainte qui le fortifie et le console, autour du drapeau tutélaire qui le rallie et le sauve. Et cette sublime parole de Moïse (1): « Soyez tran- 'quilles, Dieu combat pour vous! » cette parole est toute son histoire. ' ' Jésus, c’est Moïse armé; armé de la parole d’abord, plus tard `du sceptre, de l’épée, de la plume, pour répondre aux humi-, ` llations de la conquête par les représailles de la prédication; pour briser Rome dans ses idoles; pour inoculer le dogme juif aux veines du paganisme vainqueur ; pour transformer en instru- ment offensif cette doctrine mosaïque, jusque—là essentiellement défensive (2). Diplomates de l’idée religieuse, ses disciples vont la colporter dans l’Asie, puis dans l’Europe, puis successivement dans le monde entier; à son exemple, ils acceptent l’erreur (1) Ex. m,_14l. ‘ (2) Voy. Salvador, Jésus-Christ et sa doctrine.- Domm. rom. en
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