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chaque mois; mais Liq Azqu (1) ayant accusé les Falasha de faire leur fête le même jour que les chrétiens, ceux-là la changèrent en- l'établissant le 12° jour de chaque lune. Ce change- niert eut lieu à la suite d'un concile convoqué exprès. Le 15e jour de chaque lune, dit Ciki Ankua ( de tune cinq ), est la commémoration de Pâques et de la fête des Tabernacles. La fête de Ma-irar, comptée 50 jours après Pâques, coïncide toujours avec la même fête, comptée par la lune de Sané. Le premier jour de la lune est dit Sibkat סבכת , ou jour de prêche. Le 29° de la lune est un jour gardé תבק, et le 30« est un jour de prêche : on compte un quand on voit la nouvelle luue.

Pâques est toujours dans Miazia, parce que, selon le Penta- teuque, les Israélites sortirent d'Égypte dans ce mois (2). En l'an du monde 6840, Pâques sera le lundi 3 Miazia (10 avril 18/i8). Les chrétiens ont Pâques le 16 Miazia (23 avril 1868 ).

Pour faire raccorder l'année solaire avec l'année lunaire, on conptelS lunes dans la 4e année. Netan est de 30 jours; le mois suivant de 29 ; le 3e mois 30 jours, ainsi de suite; la 13e lune est toujours pleine, c'est-à-dire, de 30 jours, et pour recommencer le compte, on néglige les l4 jours qui restent.

Tomos תמס est un jeûne de 9 jours, dans la 4« luue après Lesan, et commence avec la lune. Le 10« jour de la lune est Cikl Aswt, jour de fête. Ce jeûne fut institué lors de la prise da Jérasa' -ra par Nabuchodonosor, sous le roi Sédécias. Av est un jeu te de 17 jours dans la 5e lune, et commence avec la lune ; mais on ne jeûne pas les samedis. Dans ces 17 jours il y a deux samedis et un Arfe Asart, ou trois jours sans jeûne ; On ajoute donc trois journées pour compléter les 17 jours de rigueur. Le jeûne Av fui institué par Isaïc et jeûné par les trois autres grands prêtres pour les péchés de Manassô, fils d'Ézcchias. Lul לול est un jeûne de 10 jour», et commence

(1) Azqu אצקֻ était Liq ou l'un des quatre juges suprêmes de l'Ethiopie. Par une exception rare ru Abyssinie, il était non-seulement fort lettré, mais très-avide de connaissances étrangères. Dans ce but, il avait appris l'arabe sans sortir de Gondar, il savait aussi le Huarasa, le Kamtiga, le Grec, le Fiyray, l'Àmarinna et le Giiz. Grand amateur de géographie, il avait a foree de questions appris à connaître celle de l'Arabie beaucoup miim que nos savants géographes; il suffisait d'être chrétieu el aOrae d'être blanc pour trouver la plus généreuse hospitalité chez lui. Liq Azim est mort à mej côtés le 21 juillet 1842.

(2) Les Falasha ajoutèrent néanmoins que cette fête tombe parfois en Magabit.