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178 Aacutvns c’est de confronter la peine de mort, d’uue part, avec la nature , mémejdudroit de punir; de l’autre, avec les conditionsqui règlent _ l’exercice de ce droit, pour s’assurer si cette peine est en deçà oui au dela des limites du droit ;l’autre de M. Gustave Vapereau (1), surla réforme pénitentiaire en général et sur celle·là en parti- culier. li. Halphen n’a pas en de peine à montrer, après tant d’illusttjes autorités, les inconvénients de la peine de mort ; seulement, nous regrettons qu’il u’ait pas abordé la question plus délicate encore des moyens d’y suppléer. Par quelle peine la remplacer? Quelle peine serait plus elîicace et présenterait moins d ’objections graves? Quelle peine serait plus réformatrice et plus répresâve, touten étant moins irréparable? Ce sont là des quas- tions sur lesquelles on est moins d’accord , et qui pourtant doivent étre vidées avant qu’une assemblée de législateurs, hommes pra- tiques et positifs avant. tout , se décide ·à décréter Pabolition de la peine capitale. Les gens qui font les lois, surtout dans nos États modernes, ne se laissent que médiocrement émouvoir, soit par les démonstrations des criminalistes, soit par les déclausations éloquentes des poëtes, soit méme par les statistiques des juris- · consultés. Avant de détruire un rouage existant, même défec- tueux, ils en veulent un autre dont les avantages leur paraissent tincontestés; et, de fait, il ine doit pasy avoir une seule minute de relâche, de laculne, d’interruption dans l’ action du pouvoir socialj sans quoi le remède peut étre pire que le mal. Nous prenons donc la liberté de recommander aux méditations du jeune publiciste l’étude et la solution de la seconde partie du pro- ,blèmei; qu’il applique sa sagacité et son amour des questions sociales àdéterminer la peine nouvelle qui doitreinplacer la peinte capitale, à en rechercher le mode d’application, à en démontrer Tellicacité, à la concilier avec les autres parties de notre législa · tion criminelle, et il aura fait faire à la question un pas impor- · tant;`car cette question, elle est tou t entière désormais là où nous l’avons posée. Du jour où la conscience publique sera édi- fiée sur lesvmoycns de' rempl acer la peine capitale, cette peine (1) Liberte de penser, tomes 2• et 3s —